Département de l'Yonne
Auxerre (89)
Commanderie à AuxerreDépartement: Yonne, Arrondissement: Auxerre (Chef-lieu), Canton: Chef-lieu de cantons — 89
Hôpital à Auxerre
L'hôtel de la commanderie était situé à Auxerre, dans la rue du Temple, près de la porte de ce nom. Il y avait une chapelle où l'on disait encore, au siècle dernier, une messe les dimanches et fêtes. Les Hospitaliers possédaient encore à Auxerre une maison, qui était connue sous le nom du Petit-Hôtel de Malte, située dans la rue de l'ancien Jeu-de-Paume. Ils avaient aux environs de la ville des vignes que Pierre de Bethisy, prévôt d'Amiens, et Lucienne, sa femme, avaient données à la sainte maison du Temple, par leurs lettres du mois de mars de l'année 1208.
D'autres vignes avec une maison et un pressoir, près de l'église de Saint-Gervais, avaient été cédées en 1256, par un sieur du Val et Elnise, sa femme, à frère Guillaume, commandeur du Temple du Saulce, qui possédait en outre des cens sur des maisons dans la ville, situées entre la maison du chevalier Colin de Chatillon et la porte des Kalendes de Mai, « et portam de Kalendis Maii », cens qui avaient été achetés des chevaliers Hugues d'Auxerre et Hugues de Fresnes, ainsi qu'il est constaté par une charte de Guy, comte de Nevers et de Foretz, du mois de juin 1239.
On voit d'après un terrier de 1648, que la censive de la commanderie s'étendait dans la ville et finage d'Auxerre, « depuis le coin de la grande rue de la Feverie; et l'autre rue, dudit coin montant à l'église, en allant tout à bas les pilliers et grande place de ladite Feverie, poursuivant jusqu'à un poncelot et conduict des eaues qui viennent du costé de la porte d'Esgleny, revenant depuis ledit conduict sous les pilliers de pierres de ladite Feverie, tournant au coin de la maison aux héritiers Etienne Thevenaux, et finissant à la sortie dudit conduict qui entre au-dessus de la croix de pierre en la grande rue Saint Siméon; »
« Plus sur les maisons et jardins assis depuis la maison seigneuriale du Saulce jusques au coin de la rue Saint Anthoine, la Haute et Basse Perrière, mesure le grand cimetière de Mont Tartré, revenant et passant la rue qui avalle à l'église Saint Mamert, depuis la maison où pend pour enseigne: la Petite Magdelaine, traversant par derrière à une aullre rue qui avalle de l'église Saint Eusèbe aux Jacobins, et jusques à l'esglise dudit Saint Mamert; »
« Plus sur tout le finage des vignes et terres au lieu dit Bechereau, sur celles de Bouffault, des Mergers et, de Gratery. »
Le Livre-Vert nous donne le revenu de la maison d'Auxerre, comme s'élevant en 1373, à 449 livres, et ses charges à 433 livres. Le Commandeur résidait alors à Auxerre, parce qu'il y trouvait, à cause de la guerre, plus de sécurité qu'au Saulce. Le personnel et la dépense de sa maison sont ainsi constatés: « Pour les despens et vivres de bouche du Commandeur, de deux chappelains: l'un donné, l'autre séculier, d'un donné séculier, d'un clerc, d'un varlet, d'un charretier qui font VII personnes, VI livres XX sols. »
A la fin du XVe siècle, le commandeur de Bornel se plaignait du mauvais état de la maison d'Auxerre qui était très-vieille, et où il se trouvait très-mal logé. Son successeur, Jacques de Bourbon, la tira de ses ruines, en la faisant rebâtir en grande partie.
Cette maison fut louée plus tard. La ville d'Auxerre la prit à bail en 1721, pour y loger le marquis de Lambert, gouverneur de la ville.
En 1777, le loyer de l'hôtel de la commanderie était de 100 livres; et le revenu des autres possessions de l'Hôpital dans la ville et aux environs, s'élevait à la même époque, à 962 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Commandeurs du Saulce et d'Auxerre
1314. Frère Simon de Compiegne.
1335. Le chevalier Claude d'Ancienville.
1345. Le chevalier Jacques de la Deverne.
1353. Le chevalier Jean d'Atichy.
1362. Le chevalier Jean de Calais.
1387. Le chevalier Jehan le Charron.
1391. Frère Thibault Prevost.
1407. Le chevalier Hugues de Cromary.
1434. Le chevalier Pierre de Celsoy.
1456. Le chevalier Jean de Chailly.
1482. Le chevalier Antoine de Bornelle, alias Bournel.
1517. Le chevalier Jacques de Bourbon.
1520. Le chevalier Claude d'Ancienville.
1537. Le chevalier Guillaume du Fay.
1548. Le chevalier Jehan Daiz.
1568. Le chevalier Jean David.
1599. Le chevalier Claude de Louvet.
1612. Le chevalier Charles le Picart.
1627. Le chevalier Jean Lecomte de Nonant.
1644. Le chevalier Edouard de Thumery-Boissise.
1657. Le chevalier Antoine de Conflans.
1671. Le chevalier Pierre de Culan.
1683. Le chevalier Jacques de Fouillet d'Escrainville.
1704. Le chevalier Dannet des Maretz.
1711. Le chevalier Louis de Froullay.
1720. Le chevalier Robert Antoine de Franquetot.
1728. Le chevalier Paul Roger de la Luzerne de Beuzeville.
1731. Le chevalier Antoine Lefebvre de La Malmaison.
1737. Le chevalier François de Brenne de Montjay.
1749. Le chevalier Louis-Jacques de la Cour.
1755. Le chevalier Casimir de Rogres de Champignelles.
1767. Le chevalier Jean-Charles-Louis de Mesgregny de Villebertin.
1782. Le chevalier Auguste-Louis de Maillard.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Beaumont (89)
Fief de l'Hôpital de Beaumont à BazochesDépartement: Seine-et-Marne, Arrondissement: Provins, Canton: Bray-sur-Seine, commune: Bazoches-lès-Bray — 77
Hôpital de Beaumont
Le Fief de Beaumont était situé près Bray-sur-Seine, dans la paroisse de Bazoches. Il en est fait mention dans une charte de Thibaut, comte de Champagne et de Brie, du mois d'octobre 1263, par laquelle le comte amortit, au profit de l'Hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem, 52 arpents de terre situés au territoire de Beaumont, paroisse de Bazoches, avec une maison bâtie dessus, appelée le Manoir de Beaumont, « cum manerio quod dicitur Beaumont »; et en outre, 23 arpents de vigne que l'Ordre avait achetés de Jean Ollerius, prévôt de Bray.
En 1295, nous voyons Jean de Bazoches, chevalier, et Pierre de Bazoches, écuyer, son frère, abandonné aux frères de l'Hôpital la haute, moyenne et basse justice sur la maison et fief de Beaumont, moyennant 50 livres.
La maison de Beaumont fut démolie au XVe siècle. Il en dépendait alors 170 arpents de terre. En 1570, ces terres étaient réduites à 110 arpents, situées sur Beaumont, Bray et environ. Elles étaient affermées en 1580, 120 livres; et en 1636, 180 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Cerisiers (89)
Commanderie de CerisiersDépartement: Yonne, Arrondissement: Sens, Canton: Cerisiers — 89
Localisation: Commanderie de Cerisiers
Avant de devenir un membre de la commanderie de Launay, Cerisiers, la commanderie avait été elle-même un chef-lieu de commanderie, comprenant la terre et seigneurie du lieu, le patronage et la collation de la cure.
Le manoir seigneurial touchait à l'église. A peu de distance de là, se trouvait une chapelle appartenant à l'Hôpital; elle était dédiée à sainte Anne. Un peu plus loin, on voyait une espèce d'hôpital, qu'on nommait au XVe siècle Maison Soudet, où se retiraient les frères de l'Ordre atteints de la lèpre. Tout le revenu de la commanderie était consacré à cet hospice, c'est-à-dire « à la sustentation de la vie et entretiennement des frères du Grand-Prieuré de France, tombés en maladie de lèpre. » (Visite de 1495.)
Membre 1 — Eglise Saint-Martin de Theil
Localisation: Eglise Saint-Martin de Theil, Membre de Cerisiers
On ne trouve plus les titres primordiaux concernant l'origine on la fondation de la commanderie de Cerisiers, qui est une des plus anciennes de l'Hôpital dans le Grand-Prieuré de France. On sait seulement que la plus grande partie des biens qui la composaient provenait de la libéralité de nos rois au XIIe siècle. Louis-le-Gros, par une charte de l'année 1133, donna aux frères de l'Hôpital de Jérusalem l'église de Saint-Martin de Theil, avec quatre arpents de terre y tenant; le domaine du Fay, en la forêt d'Othe, avec douze pièces de terre, ensemble les pâturages et bois, pour servir aux hommes qui demeureraient au Fay. La donation royale comprenait, en outre, le moulin de Theil, au territoire de Fossemore, avec le meunier, ses enfants, et le fonds nécessaire pour y bâtir des maisons. Les frères de l'Hôpital devaient jouir de ces biens en toute franchise de droits, comme le roi en jouissait lui-même.
Membre 2 — Noé
Localisation: Noé, membre de la commanderie de Cerisiers
En 1147, Louis VII, dit le Jeune, ajouta à cette donation un privilège, portant que tous ceux qui voudraient moudre au moulin de Fossemore, pourraient le faire en toute sécurité, sans crainte de réclamations ni de dommages et intérêts. Le Roi défendit de bâtir aucun autre moulin, depuis Nouez jusqu'à Pont, et voulut que les Hospitaliers et leurs hommes de Cerisiers, « de Cesariis », fussent exempts du droit de gruerie, ainsi que de toutes coutumes à la porte de Sens, comme l'étaient ses hommes de Vaulmore.
Membre 3 — Vaumort
Localisation: Vaumort, Membre de la commanderie de Cerisier
Louis VII donna encore en 1152, aux frères de l'Hôpital, les terres et les bois qu'il avait dans la forêt d'Othe, et qui se trouvaient compris entre le chemin de l'Abbé, le bois de Saint-Rémi, le Vaulmorte (Vaulmorte, Vaumort), le lieu-dit Soil de Conin, et la terre de Forget. Il leur abandonna aussi son moulin de Noé, avec le droit de mouture et de chasse dont il jouissait.
Un procès s'éleva à la fin du XIIe siècle, entre les Hospitaliers et les chanoines de Dillo, « Dei loci », au sujet d'un droit d'usage que ces derniers prétendaient avoir dans le bois du Fay, appartenant à l'Hôpital.
Guy, archevêque de Sens, intervint pour mettre les parties d'accord; et, par ses lettres des années 1183 et 1188, l'archevêque déclara que les chanoines de Dillo, moyennant une rente annuelle de 40 sols, avaient renoncé à toutes leurs prétentions, en se réservant toutefois la faculté de mener paître leurs porcs au bois pendant la saison des glands.
Les frères de l'Hôpital de Cerisiers avaient pour eux et pour leurs hommes le droit d'usage dans tous les bois du Roi, qui s'étendaient depuis Arces jusqu'à Cerisiers. Philippe-Auguste voulut racheter cette servitude, et céda aux Hospitaliers, en échange de ce droit, 100 arpents de terre à prendre du côté du Fay, « versus Faiatum », ainsi qu'il résulte des lettres royales de l'année 1211, confirmées en 1324, par Charles-le-Bel.
Les habitants de Cerisiers jouissaient de plusieurs privilèges, comme n'étant pas de condition servile ni gens taillables. C'est en cette qualité qu'ils prétendaient, en 1241, ne devoir aucun tonlieu pour tout ce qu'ils pouvaient acheter ou vendre dans la terre de Cerisiers. Ils réclamaient également alors contre la taxe trop élevée des amendes. Le Grand-Prieur de France, qui était alors André Pollin, les dispensa de tous droits de tonlieu, et réduisit les amendes des trois quarts.
Il était d'usage au XVIe siècle de payer au Commandeur, par chaque feu ou maison existant à Cerisiers, une contribution annuelle de six deniers, qui devait servir « à l'entretiennement de deux pointes ou nappes sur le grant autel de l'église de Cériziers, lequel droit pouvoit rapporter cent sols tournois par an. » (Compte de 1525).
C'est à la demande de frère Etienne Robert, administrateur de la commanderie de Cerisiers, que le Roi accorda, en 1508, à la ville de Cerisiers, un marché le jeudi de chaque semaine et quatre foires par an, lesquelles furent fixées aux 24 février, 20 mai, 28 août et 15 octobre de chaque année.
Le domaine de l'Hôpital de Cerisiers comprenait plus de mille arpents, dont un tiers en bois; mais on en aliéna une grande partie, en accordant à cens ou rente perpétuelle un certain nombre de pièces de terre qui étaient situées sur Cerisiers, aux lieux dits Vaurignard, Heaulot, Marchais-Raoul, au Buisson, à la Folie-Huet, au Marchais-Palus, à la Haute-Borne, à Chaumont, au Pommerat, à la Grange-Rouge, à l'Epinière. puis à la Borde, au Fay, à la Longue-Roie, à Noë, etc.
Le revenu de la terre et seigneurie de Cerisiers était, on 1495, de 111 livres 10 sols, un muid de froment et un muid d'avoine; il était de 600 livres en 1542, de 2,000 livres en 1624, et de 3,000 livres en 1664.
Les membres de la commanderie de Cerisiers étaient, au XIVe siècle, d'après le Livre-Vert, le moulin et la forge de Fossemore, la ferme de la Grange-Rouge, la maison du Pommerat, la maison de l'Hôpital à Sens, et celle de Saint-Thomas à Joigny.
Anciens Commandeurs de Cerisiers
1354. Frère Jehan de Calais.
1370. Fr. Jehan Le Roy.
1381. Fr. Guillaume d'Achères.
1391. Fr. Jehan de la Viscongne.
1416. Fr. Gilles Blondel.
1419. Fr. Gilles Potier.
1420. Fr. Jacques Revelart.
1423. Fr. Pierre Lamant.
1457. Fr. Thomas Dengloz.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Champs-sur-Yonne (89)
Maison de l'Hôpital de Champs-sur-YonneDépartement: Yonne, Arrondissement: Auxerre, Canton: Auxerre-Est, commune: Champs-sur-Yonne — 89
Hôpital de Champs-sur-Yonne
Le Livre-Vert marque Champ-sur-Yonne, comme ayant été au XIVe siècle, un chef-lieu de commanderie de l'Hôpital ancien. Cet établissement devait son origine à un péage d'un très-grand rapport, qu'avaient là les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, sur ceux qui passaient la rivière ou qui venaient y débarquer des marchandises. On y avait construit de vastes hangars, une maison et une chapelle ; et on avait mis à la tête de cet établissement un frère de l'Ordre, qui portait le titre de Commandeur.
Vers la fin du XIVe siècle, ce droit de péage avait beaucoup diminué, à cause des guerres. Il suffisait à peine à l'entretien du frère qui y résidait. On voulut ajouter à la commanderie quelques revenus de plus, c'est-à-dire des cens ou des rentes que l'Hôpital avait à Auxerre, a Saint-Bris, à Escolives, etc.
Mais en 1393, on retira de Champs l'Hospitalier qui s'y trouvait ; et Pierre du Ru, alors commandeur de Saint-Bris, fut autorisé à louer au fermage annuel de douze livres tournois, à Jean de Dente, tonnelier, la maison et le port de Champs, avec les jardins et une closière de vignes, près de la chapelle, et une autre, au lieu dit Tubye (était situé à l'ouest de Champ).
Ce petit domaine alla toujours en diminuant de valeur ; car on l'arrentait, en 1579, moyennant une redevance annuelle d'un écu et demi et un cens de six deniers tournois.
Un titre nouvel fut passé en 1599, par un nommé Jadon, de cette rente reposant, y est-il dit, « sur un port assis à Champs, sur la rivière d'Yonne, tenant au port Chauchefoin; de l'autre costé aux fortifications et fossés de Champs, avec plusieurs places tenant audit port où jadis il y avoit des bâtimens. »
Il n'est point fait mention de la chapelle qui, sans doute, comme la maison, avait alors disparu.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Couroy (89)
Domus Hospitalis de CouroyDépartement: Yonne, Arrondissement: Sens, Canton: Sergines, commune: Perceneige — 89
Domus Hospitalis de Couroy, près Thorigny-sur-Oreuse
Maison de l'Hôpital de Couroy était avec sa chapelle un ancien établissement de l'Hôpital. Les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem se trouvaient déjà à Couroy, lorsque Henri, comte Palatin de Troyes, leur fit don en 1169, de tout ce qu'il avait en domaine, justice et seigneurie dans les bois nommés « Terre perdue », avec le vieux château de la Turée, « cum veteri Castro de Turrea », la garenne, près de leurs maisons de Couroy, « juxta domos suos de Couroyo », et tout ce qu'il possédait en la terre de Monterlan, près de Thorigny, « in terra de Monterlant juxta Thorigniacum »; le tout tenu en fief des abbé et religieux de Saint-Denis-en-France.
Il n'existe pas de titre plus ancien sur le domaine seigneurial de Couroy, dont les frères de l'Hôpital eurent toujours la paisible jouissance, à l'exception toutefois du vieux château de la Turrée et de 200 arpents de bois qui leur furent usurpés pendant plusieurs années, par Jean Briconnet, président à la cour des Comptes à Paris, mais qu'ils récupérèrent en 1552.
Plusieurs difficultés s'élevèrent au XVIe siècle entre eux et le curé de Grange: la première, en 1523, à propos des dîmes de Couroy que ce dernier réclamait, et à qui il fut alloué, par forme de transaction, 20 livres tournois de rente par an, mais à la charge qu'il dirait une messe chaque semaine dans la chapelle de Couroy.
En 1550, le curé de Grange voulait faire enlever de la chapelle les fonts baptismaux qui s'y trouvaient. Il avait obtenu pour cela un mandement de l'évêque de Sens et un arrêt du Parlement de Paris. Que fit le Grand-Prieur de France, qui était alors M. de Lorraine, pour s'opposer à cette mesure ? Il obtint du pape Jules III une bulle qui érigeait la chapelle de Couroy en église paroissiale, sous l'invocation de saint Jean-Baptiste, avec droit d'y avoir cloches, fonts baptismaux, cimetière, et de nommer à la cure, comme étant seul seigneur temporel et spirituel de Couroy.
Le revenu de la maison de Couroy, confondu avec celui de la maison de Launay, figurait pour un tiers environ dans le chiffre que nous avons donné plus haut.
Launay
Domus Hospitalis Launay
Au XVe siècle, la commanderie de Launay reçut de notables accroissements.
On y ajouta, en 1474:
la commanderie du Plessis, dont les biens n'étaient que d'un faible rapport, à cause des guerres qui avaient eu lieu, et ne suffisaient plus pour y entretenir un Commandeur.
Cerisiers
Domus Hospitalis Cerisiers
Quelques années après, et pour les mêmes raisons, on supprima la commanderie de Cerisiers.
Saint-Thomas et la Magdeleine-lez-Joigny
Département: Yonne, Arrondissement: Auxerre, Canton: Joigny - 89
Domus Hospitalis La Magdeleine
La Magdeleine et Saint-Thomas, commune de Joigny
— Anciennes commanderies de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, 1750 (Hôtel-Dieu de Joigny)
Roussemeau
Département: Yonne, Arrondissement: Sens, Canton: Villeneuve-sur-Yonne - 89
Domus Hospitalis Roussemeau
Roussemeau, hameau commune de Marsangy
— Roussemelus, 1150 (Cartulaire général de l'Yonne, I, 473)
— Autrefois commanderie de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
— Siège d'une prévôté du ressort du baillage de Sens.
Montézat
Département: Yonne, Arrondissement: Sens, Canton: Saint-Valérien, Commune: Savigny-sur-Clairis - 89
Domus Hospitalis Montézat
Montézat, hameau aujourd'hui détruit, commune de Savigny
— Ancienne commanderie de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, 1685 (Registre de l'Etat-Civil)
— Probablement aujourd'hui, L'Hôpiteau
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Yonne, rédigé par M. Max. Quantin. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. LXII.
On en fît des membres de la commanderie de Launay, à laquelle leurs biens furent réunis.
C'est dès ce moment que cette commanderie devint une chambre prieurale, c'est-à-dire qu'elle fut attachée à la dignité de Grand-Prieur de France.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Domecy-sur-le-Vault (89)
Domus Hospitalis Domecy-sur-le-VaultDépartement: Yonne, Arrondissement et canton: Avallon — 89
Domus Hospitalis Domecy-sur-le-Vault
Les Templiers, dit M. Courtépée, auraient eu un grand établissement sur cette paroisse en un lieu aussi appelé le Sausse.
Il se trompe probablement. Le Saulce d'Island est citué à quelques kilomètres au sud-ouest.
Il ajoute: ce qu'il y a de positif, c'est que la commanderie de Pontaubert y avait une chapelle et des propriétés.
Jocelin de Vault, eut le domaine de Vault de Lugny comprenant le territoire de Pontaubert jusqu'à Avallon, avec Magny. Il le donna aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
Fond commanderie d'Island, Dommercy, 1215.
Sources: César Lavirotte — Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne — Membre de la Société française pour la conservation des Monuments — 1852.
Domecy-sur-le-Vault, canton d'Avallon
— Decimiacus, VIe siècle (Bibliothèque historique de l'Yonne, tome I, page 332)
— Domeciacum, XIVe siècle (Pouillé du diocèse d'Autun)
— Dommece, 1215 (Commanderie d'Island)
— Domecy-sur-le-Vault, 1519 (Chapitre d'Avallon)
— Domecy-sur-le-Vault-de-Lugny, 1543 (Rôles des feux du baillage d'Avallon, archives de la Côte-d'Or)
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Yonne, rédigé par M. Max. Quantin. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. LXII.
Fleurigny (89)
Domus Hospitalis FleurignyDépartement: Yonne, Arrondissement: Sens, Canton: Sergines, commune: Thorigny-sur-Oreuse — 89
Domus Hospitalis Fleurigny
La terre de Fleurigny touchait à celle de Launay. Elle avait été acquise au prix de 1,400 livres, de Gérard de Brienne, et de Philippa, fille d'Henri, comte de Troyes, sa femme, en vertu de leurs lettres, datées du mois de janvier 1226. Par ces lettres, Gérard et Philippa avaient abandonné au profit des frères de l'Hôpital tout ce qu'ils possédaient à Fleurigny, « apud Florigniacum », en terres, justice et seigneurie.
L'abbé de Saint-Denis-en-France jouissait de quelques droits sur le village de Fleurigny, « super villam Floreigni », car nous le voyons y renoncer, à la demande de Blanche, comtesse de Troyes, en faveur des Hospitaliers, qui devaient lui payer en compensation une rente annuelle de 50 sols parisis, comme le constate l'acte d'accord passé en présence de la comtesse Blanche, en février 1227.
A la fin du XIIIe siècle, les chevaliers de l'Hôpital ajoutèrent à leurs domaines de Fleurigny et de Launay, un fief qu'ils achetèrent en 1299, de Philippe, seigneur de Brunay; lequel fief relevait de l'Hôpital, et consistait en 148 arpents de terre arable, au terroir de Fleurigny, tenant à la Haye de Valières, lieu-dit le Perier, 28 arpents à Laulnoy, lieu-dit la Fontaine-Riant, 7 arpents de pré en Beschereau, et 8 arpents de terre à la fontaine de Beschereau et à la Haye de Boisseau.
On ignore comment et à quelle époque la terre de Fleurigny sortit du domaine de l'Hôpital; car nous la trouvons en 1377, possédée par un sieur Robert de Fleurigny, qui déclare, dans un aveu, la tenir en fief du Grand-Prieur de France, et lui en devoir foi et hommage, à cause de sa commanderie de Launay.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Fosse-More (89)
Moulin et forge de FossemoreDépartement: Yonne, Arrondissement: Sens, Canton: Villeneuve-l'Archevêque, Commune: Theil-sur-Vanne — 89
Ce moulin et cette forge ont été détruits
Nous avons vu que le moulin de Fossemore, situé sur la rivière de Vannes, dans la paroisse de Theil, à une lieue de Cerisiers, avait été donné en 1133, par Louis-le-Gros, aux frères de l'Hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem.
Au XVe siècle, on avait établi des forges en ce moulin. « Appartient à l'Hospital de Cerisiers, ung molin qui s'appelle Molin de Faulce more, où y a audit molin une forge à fer; lequel molin et forge fut baillié à 99 ans, à un nommé Jean Rémi, au canon de 32 livres tournois. » (Visite de 1456).
Plus tard, ce moulin prit le nom de Moulin de la Grande-Forge, et était loué en 1664, avec la maison et quelques prés en dépendant, 880 livres tournois. En 1570, il rapportait à la commanderie chaque année, 450 livres tournois, 500 bottes de foin, douze chapons, quatre plats de poisson et un gâteau le jour des Rois.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Fosse-More, Moulin et forge, commune de Theil.
— Fondés en 1456 (Abbaye de Dilo)
— Aujourd'hui détruits.
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Yonne, rédigé par M. Max. Quantin. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. LXII.
Grange-Rouge (La) (89)
Domus Hospitalis La Grange-RougeDépartement: Yonne, Arrondissement: Sens, Canton: Cerisiers — 89
Domus Hospitalis Grange-Rouge
C'était une métairie de l'Hôpital, située au territoire de Cerisiers. En 1354, Jehan de Calais, commandeur de Cerisiers, affermait à un frère de l'Ordre, Thomas de la Heuse, moyennant une redevance annuelle de 25 livres tournois, la maison de la Grange-Rouge, avec les terres et vignes en dépendant, « ainsi comme elles se comportent du chemin qui va de Cerisiers au bois du Fay par la vallée, en alant droict audit Fay, au lez devers ladicte grange jusqu'au terrouer de Vaudoire. »
En 1428, la maison n'existait plus; et les terres étaient réunies au domaine de Cerisiers.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Jaulges (89)
Fief de l'Hôpital de JaulgesDépartement: Yonne, Arrondissement: Auxerre, Canton: Saint-Florentin — 89
Fief de l'Hôpital de Jaulges
Les Hospitaliers, en possession de la commanderie du Temple de la Madeleine, en augmentèrent les revenus en 1332, par l'adjonction du fief de Jaulges qu'ils avaient acheté la même année d'un seigneur, nommé Jean de Frolois, pour le prix de 1773 livres 8 sols tournois.
Ce fief consistait en une maison à usage de ferme, dans la grande rue du village, et en 60 arpents de terre affermés avec les droits seigneuriaux, en 1582, 100 livres tournois ; en 1685, 150 livres ; en 1750, 350 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
La Madeleine et Saint-Thomas, commune de Joigny
— 1750, Ancienne Maison du Temple puis commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Yonne, rédigé par M. Max. Quantin. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. LXII.
Joigny (La Madeleine) (89)
Commanderie La Madeleine-Lez-JoignyDépartement: Yonne, Arrondissement: Auxerre, Canton: Joigny — 89
Commanderie La Madeleine-Lez-Joigny
La Madeleine-Lez-Joigny, était dès l'origine, une commanderie du Temple, dont la maison et la chapelle étaient situées à Joigny, hors de la porte Prexil, sur la route de Troyes. Il dépendait de cette maison, 120 arpents environ de terre à labour et en pré.
Si l'on devait juger de l'époque de la fondation de cet établissement d'après celle de sa chapelle, il faudrait la faire remonter au commencement du XIIIe siècle. Il nous reste encore une charte de Pierre, comte de Joigny, de l'année 1219, par laquelle il reconnaît avoir donné aux frères du Temple, établis à Joigny, 15 livres de rente, pour faire une chapelle dans leur maison, et y faire dire la messe tous les jours.
Des lettres de la reine de Navarre, comtesse de Champagne, de l'année 1255, confirment celles de Guillaume, comte de Joigny, par lesquelles celui-ci avait reconnu que le Commandeur et les frères du Temple lui avaient payé une somme de 500 livres tournois pour leurs acquêts, tant en fiefs, domaines, qu'en censives dans tout le comté de Joigny.
Le revenu de la Madeleine, avec celui de Saint-Thomas, portait, en 1456, 65 livres tournois ; en 1519, 160 livres, y compris le rapport de la terre de Jaulges.
Le même revenu s'élevait, en 1664, à 1,600 livres ; et en 1777, à 3,000 livres.
Anciens Commandeurs de La Madeleine-Lez-Joigny
1355. Fr. Guillaume de Mailg, Grand-Prieur.
1390. Fr. Richard Lecamus.
1465. Fr. Jehan Morand.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Joigny (Saint-Thomas) (89)
Domus Hospitalis Saint-Thomas-de-JoignyDépartement: Yonne, Arrondissement: Auxerre, Canton: Joigny — 89
Domus Hospitalis Saint-Thomas-de-Joigny
Ancienne commanderie de l'Hôpital, dont la maison était située à Joigny, près du pont, et sur le ru de la chaussée. Sa fondation datait de la fin du XIIe siècle. Guillaume, comte de Joigny, par une charte de l'année 1188, fit don aux frères de la sainte maison de l'Hôpital, de tous ses prés de Joigny, à la réserve de ses noues. Il leur abandonna en outre deux champs auprès de Saint-Thomas. Les Hospitaliers, voulant témoigner leur reconnaissance au comte, le reçurent dans leur confraternité, en l'associant aux bienfaits spirituels de leur maison, et s'engagèrent, s'ils bâtissaient sur la terre qui venait de leur être donnée, à ne recevoir dans leurs maisons aucun des sujets du comte, ni à acheter de ses justiciables aucun héritage sans sa permission.
La maison de Saint-Thomas avait sa chapelle, et possédait en domaine au XVe siècle, une centaine d'arpents de terre, situés en plusieurs pièces, aux lieux dits la Fosse-aux-Preux, la Fosse-aux-Berges, au Marcoul, à l'Orme-Fleury, et aux finages de Longueron, Peschoeses Champlay, etc.
Elle jouissait aussi de quelques cens et rentes seigneuriales, avec les droits d'une foire ainsi mentionnés dans une déclaration de 1463: « Devant l'église Saint-Thomas, au finage de Joigny, au lieu-dit Chaussessat, appelé le Champ-de-Foire, contenant environ sept arpents, tenant au grand chemin, aboutant au préau où sont les butes de Joigny, par le congié de frère Thomas Dengloz, commandeur dudit Saint-Thomas, auquel préau on tient la foire le jour de Sainte Croix, en septembre, et sont et appartiennent les deniers de la place de ceulx qui vendent ledit jour de leurs denrées et le minage et aultres émoluments quelconques, et le marrien des saulces qui sont audit préau, au commandeur dudit Saint Thomas. »
La commanderie de Saint-Thomas cessa d'exister en 1430, par l'adjonction qu'on fit de ses biens à la commanderie de Cerisiers, puis à celle de Launay en 1470.
Au siècle dernier, il ne restait plus de Saint-Thomas que la chapelle, la maison ayant été détruite au XVIe siècle.
Anciens Commandeurs de Saint-Thomas de Joigny
1372. Fr. Adam de la Glacie.
1389. Fr. Jehan Leroy.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
L'Hôpital de Joigny
— Jooigny, 1367 (Hôpital de Joigny)
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Yonne, rédigé par M. Max. Quantin. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. LXII.
Launay (Yonne) (89)
Commanderie de Launay-Lez-SensDépartement: Yonne, Arrondissement: Sens, Canton: Sergines, commune: Thorigny-sur-Oreuse — 89
Commanderie de Launay-Lez-Sens
La maison de l'Hôpital de Launay n'était d'abord qu'un membre ou une dépendance de la commanderie de Cerisiers. Elle en fut détachée en 1460, pour être érigée elle-même en chef-lieu de commanderie.
Cette maison, située dans la paroisse de Saint-Martin-sur-Oreuse, bailliage de Sens, se trouvait placée sur la gauche de la route conduisant de Sens à Nogent-sur-Seine.
On ne trouve plus les titres primordiaux de l'importante terre de Launay. Elle comprenait au XVIIe siècle un beau et spacieux château à pont-levis, entouré de larges fossés, avec chapelle, basse-cour, jardins, moulins, formant un enclos de 35 arpents de terre. Une partie des moulins appartenait déjà aux Hospitaliers à la fin du XIIe siècle.
On possède encore des lettres d'Hervé de Donzy, vers l'année 1190, par lesquelles il approuve et confirme, comme seigneur dominant, la donation qu'Ursus de Launay avait faite à la maison du Temple, de la moitié de ses moulins de Launay, « medietatem molendinorum suorum de Alneto », qui relevaient du fief du dit Hervé.
Les terres qui faisaient partie du domaine de l'Hôpital de Launay, formaient un ensemble de 796 arpents, y compris une grande garenne, un bois appelé la « Ronchiere », et un autre, nommé le « Bois de Plaisance », autrement dit de « la Haye. »
Barrault
Domus Hospitalis Barrault
Il y avait en outre, au finage de Launay, au lieu dit « Vauvagis », 400 arpents de bois que divers habitants de Barrault, tenaient à bail emphytéotique de la commanderie, moyennant la redevance annuelle d'un bichet de blé, d'un bichet d'avoine, et d'un denier par chaque arpent.
Le Commandeur était seigneur et haut-justicier de Launay. Il avait encore la justice foncière sur toutes les maisons et terres du hameau de La Borde, dépendance de Launay, ainsi que sur un territoire, nommé « Cufroid » dans la paroisse de la Chapelle-sur-Oreuse.
Le revenu de la terre de Launay et de ses dépendances, qui était en 1373, de 90 livres, s'élevait en 1664, à 9,500 livres ; en 1745, à 13,200 livres ; et en 1783, à 19,500 livres.
Fleurigny
Domus Hospitalis Fleurigny
Domus Hospitalis Couroy
Les dépendances de Launay étaient la terre et seigneurie de Fleurigny, et l'ancienne maison de Couroy.
Commandeurs de Launay-Lez-Sens
Cette commanderie ayant toujours été une chambre prieurale, ses Commandeurs furent, par conséquent, les Grands-Prieurs de France.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Saint-Martin-sur-Oreuse
Domus Hospitalis Cerisiers
Les Chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, sont présents depuis longtemps à Cerisiers où ils ont bénéficié d'importantes donations royales, tant en forêt d'Othe que dans la vallée de la Vanne. (Ils faisaient ainsi face aux Templiers logés à Coulours soutenus par leur compatriote: le Comte de Champagne.)
Plessis-Saint-Jean
Domus Hospitalis Plessis-Saint-Jean
Pailly
Domus Hospitalis Pailly
Les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem avaient réussi, grâce à la générosité de la famille Levente, à pénétrer en Champagne, au Plessis-Saint-Jean et à Pailly. Cette famille était en train de mener une politique sénonaise active dans le sillage de l'archevêque Guillaume Champagne et du Chapitre, qui lui vaudra sous peu un canonicat à Sens et l'abbatiat de Saint-Pierre-le-Vif.
Poursuivant leurs efforts dans le nord du Sénonais, les Chevaliers de Saint-Jean ont acheté en 1226 la suzeraineté des fiefs d'Erard de Brienne situés à Fleurigny. A cette occasion, n'auraient-ils pas repris ses terres de Saint-Martin ? L'absence de tout document antérieur la localisation des terres possédées par les Hospitaliers à la fois compactes (Launay, La Borde) et en bordure de Fleurigny, rendent crédible cette origine.
L'année suivante, les Hospitaliers achètent conjointement avec le Chapitre de Sens à Edeline, veuve de Raoul de Saint-Martin-sur-Oreuse, une part du moulin Rateau. L'arrivée des chevaliers à Saint Martin s'accompagne d'une clarification de la situation.
Moulin Rateau, commune de Saint-Martin-sur-Oreuse
— Rastellum, 1160 (Cartulaire général de l'Yonne, II 107)
— Rastel, 1227 (Chapitre de Sens)
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Yonne, rédigé par M. Max. Quantin. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. LXII.
En 1228, unis aux habitants de Soucy et de Saint Martin, ils s'accordent avec les familles de Fleurigny.
Les Hospitaliers multiplient leurs acquisitions. En 1257, ils achètent au prêtre Jean De La Chapelle six setiers d'avoine sur son terrage de Launay depuis les usages de Saint Martin vers La Chapelle jusqu'au château de Fleurigny et aux limites des terres de La Borde qui sont à la maison de Launay.
La Chaume
Domus Hospitalis La Chaume
En 1303, Héloïse La Bouchure de Saint-Martin vend à frère Jean, trésorier de Saint Jean de France, un pré à Launay lieudit la Chaume, en la censive des Hospitaliers pour 10 livres.
En 1304, Adeline, veuve de Félix Duchange de Sens leur vend un pré.
En 1289, les Hospitaliers bornent les terres les séparant de l'écuyer Pierre de Villuis dont le domaine de Fleurigny est dans la mouvance de Launay.
Sources: http://paroisses89.cef.fr/ : Paroisses 89
Commanderie de Launay
Département: Yonne, Arrondissement: Sens, Canton: Sergines, commune: Thorigny-sur-Oreuse — 89
— Launoy, 1414 (Chapitre de Sens)
— Autrefois commanderie de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, avec siège de baillie, ressort au baillage royal de Sens.
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Yonne, rédigé par M. Max. Quantin. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. LXII.
Au XVe siècle, la commanderie de Launay reçut de notables accroissements.
On y ajouta, en 1474:
la commanderie du Plessis, dont les biens n'étaient que d'un faible rapport, à cause des guerres qui avaient eu lieu, et ne suffisaient plus pour y entretenir un Commandeur.
Cerisiers
Domus Hospitalis Cerisiers
Quelques années après, et pour les mêmes raisons, on supprima la commanderie de Cerisiers.
Saint-Thomas et la Magdeleine-lez-Joigny
Département: Yonne, Arrondissement: Auxerre, Canton: Joigny - 89
Domus Hospitalis La Magdeleine
La Magdeleine et Saint-Thomas, commune de Joigny
— Anciennes commanderies de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, 1750 (Hôtel-Dieu de Joigny)
Roussemeau
Département: Yonne, Arrondissement: Sens, Canton: Villeneuve-sur-Yonne - 89
Domus Hospitalis Roussemeau
On en fît des membres de la commanderie de Launay, à laquelle leurs biens furent réunis.
Montézat
Département: Yonne, Arrondissement: Sens, Canton: Saint-Valérien, Commune: Savigny-sur-Clairis - 89
Domus Hospitalis Montézat
Montézat
hameau aujourd'hui détruit, commune de Savigny
— Ancienne commanderie de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, 1685 (Registre de l'Etat-Civil)
— Probablement aujourd'hui, L'Hôpiteau
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Yonne, rédigé par M. Max. Quantin. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. LXII.
C'est dès ce moment que cette commanderie devint une chambre prieurale, c'est-à-dire qu'elle fut attachée à la dignité de Grand-Prieur de France.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Madeleine-lez-Joigny (La) (89)
Commanderie La Madeleine-lez-JoignyDépartement: Yonne, Arrondissement: Auxerre, Canton: Joigny — 89
Commanderie La Madeleine-lez-Joigny
La Madeleine-lez-Joigny c'était dès l'origine, une commanderie du Temple, dont la maison et la chapelle étaient situées à Joigny, hors de la porte « Prexil » sur la route de Troyes. Il dépendait de cette maison, 120 arpents environ de terre à labour et en pré.
Si l'on devait juger de l'époque de la fondation de cet établissement d'après celle de sa chapelle, il faudrait la faire remonter au commencement du XIIIe siècle. Il nous reste encore une charte de Pierre, comte de Joigny, de l'année 1219, par laquelle il reconnaît avoir donné aux frères du Temple, établis à Joigny, 15 livres de rente, pour faire une chapelle dans leur maison, et y faire dire la messe tous les jours.
Des lettres de la reine de Navarre, comtesse de Champagne, de l'année 1255, confirment celles de Guillaume, comte de Joigny, par lesquelles celui-ci avait reconnu que le Commandeur et les frères du Temple lui avaient payé une somme de 500 livres tournois pour leurs acquêts, tant en fiefs, domaines, qu'en censives dans tout le comté de Joigny.
Le revenu de la Madeleine, avec celui de Saint-Thomas, portait, en 1456, 65 livres tournois; en 1519, 160 livres, y compris le rapport de la terre de Jaulges que nous verrons ci-après. Le même revenu s'élevait, en 1664, à 1,600 livres; et en 1777, à 3,000 livres.
Anciens commandeurs de La Madeleine-lez-Joigny
1355. Fr. Guillaume de Mailg, Grand-Prieur.
1390. Fr. Richard Lecamus.
1465. Fr. Jehan Morand.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Plessis-Saint-Jean (89)
Commanderie de PlessisDépartement: Yonne, Arrondissement: Sens, Canton: Sergines — 89
Commanderie de Plessis
L'ancienne commanderie de Plessis devait son origine et sa fondation à Guy, archevêque de Sens, et à un seigneur de Plessis, appelé Hugues l'Eventé, « Hugo Esventatus. » L'archevêque, par ses lettres datées de l'année 1181, concéda à l'Ordre de l'Hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem la chapelle de Plessis, « capellam de Plaisseto », avec le droit de paroisse sur les hommes demeurant en ce lieu. Dans ces mêmes lettres, le dit archevêque déclara qu'Hugues l'Eventé avait fait don aux frères de l'Hôpital de 150 arpents, formant une charrue de terre ; de huit arpents de pré au-dessus de la Seine, « super Sequanam » ; d'un verger et d'une maison pour les frères qui devaient y résider, avec l'usage de son bois de Blimont et la dime qu'il avait à Plessis et à Pailly, « apud Palliacum. » Cette donation fut approuvée et confirmée en 1194, par Nicolas l'Eventé, fils d'Hugues l'Eventé.
Malgré cela, les Hospitaliers ne tardèrent pas à être troublés dans la jouissance de ce qui leur avait été donné. Un sieur Geoffroy de Plessis leur réclama, en 1200, les dimes de Plessis et de Pailly. Mais Thibaut, comte Palatin de Troyes, intervint et emmena à composition Geoffroy de Plessis, lequel abandonna aux frères de l'Hôpital, non-seulement les dîmes dont nous venons de parler, mais encore celles qui pourraient résulter à l'avenir du défrichement de ses bois, entre l'Yonne et la Seine.
De plus, il leur fit don d'un bois situé près de la grange de Vaumery, « juxta grangiam de Valmery », et du droit de pâturage pour leurs bestiaux dans toutes ses terres, à partir du chemin passant devant l'église de Pailly, et allant vers le Mée, « a via perante monasterium de Pailly versus Mensum. »
Nicolas l'Eventé était chanoine de Sens au commencement du XIIIe siècle, et avait le droit de prendre par succession d'Hugues, son père, trois muids et demi de grains chaque année, sur la dime de Plessis.
Nous le voyons en 1202, par des lettres de Pierre, archevêque de Sens, renoncer à ce droit en faveur de 1a maison de l'Hôpital de Plessis, à qui cette dime appartenait.
En 1224, le seigneur de la Chapelle (Chapelle-sur-Oreuse), Payen, dit le Moine, « dictus Monachus », pour contribuer à l'entretien du luminaire de la chapelle de Plessis, donnait aux frères de l'Hôpital, demeurant au Plessis Gaudefroy l'Eventé, « apud Plesseium Domini Gaudefridi Eventati », une certaine quantité d'huile faite avec les noix, « cum nucibus », qu'il récoltait à la Chapelle-sur-Oreuse. D'un autre côté, chaque habitant de Plessis, Pailly, Cormans

Thibaut, roi de Navarre, comte Palatin de Champagne et de Brie, accorda en 1241, aux frères de l'Hôpital, des lettres d'amortissement pour 127 arpents de terre, situés à Pailly

La maison de Plessis, qui se trouvait près de l'église du village, n'existait plus en 1665. Il restait alors à la commanderie les terres avec des cens, dîmes, et la collation de la cure.
L'ancienne commanderie de Plessis comptait trois membres: Vaumery, Bray-sur-Seine, et Beaumont-lez-Bazoches.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Pommerat (Le) (89)
Domus Hospitalis PommeratsDépartement: Yonne, Arrondissement: Sens, Canton: Cerisiers — 89
Domus Hospitalis Pommerats
La maison du Pommerai, qu'on dirait aujourd'hui des Pommerats, était, comme celle de la Grange-Rouge, un petit domaine, formé d'une partie des biens donnés ci-devant par nos rois au XIIe siècle.
La maison fut incendiée au commencement du XVe siècle, et on en réunit les terres à la maison de Cerisiers. La visite prieurale de 1456 mentionne ainsi l';étal de ce petit domaine: « un petit labourage qui s'appelle le Pomerat, sis audit lieu de Cerisiers, lequel est en ruyne, dont on ne reçoit rien. »
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Pontaubert (89)
Commanderie de PontaubertDépartement: Yonne, Arrondissement et Canton: Avallon — 89
Commanderie de Pontaubert
Pontaubert, c'est un village situé à une petite lieue d'Avallon, sur la grande route et peu loin de Vézelay et à côté de la voie romaine d'Autun à Auxerre, etc.
L'église, que M. Courtépée avait visitée, lui donna l'opinion que sa construction remontait au XIIe siècle.
Il est de fait que les Hospitaliers, dès 1167, étaient seigneurs de ce lieu, où ils avaient une chapelle particulière et l'ancienne maison des Templiers qu'on nommait le Sausse, nom appliqué à plusieurs autres établissements dans la Basse-Bourgogne.
Eglise de la commanderie de Pontaubert — Sources: Jack Bocar
Dans l'église, on peut admirer une sculpture qui provient de la chapelle templière du Saulce, Notre-Dame-du-Saint-Saulce, elle date du XIIIe ou du début du XIVe siècle.
Sources: César Lavirotte — Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne — Membre de la Société française pour la conservation des Monuments — 1852.
Commanderie de Pontaubert
Vers 1160, on trouve à Arcy (sur Cure) deux frères qui firent un partage.
Geoffroy, l'aîné, garda le château et le domaine d'Arcy.
Jocelin, le cadet, eut le domaine du Vault (de Lugny) comprenant le territoire de Pontaubert jusqu'à Avallon, avec Magny.
Aux entours de 1190, Geoffroy fonde une « commanderie » à Saint-Bris pour les Templiers. Mais bien avant, en 1167, Jocelin du Vault a déjà fondé une « commanderie » pour les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
Les Templiers étaient exclusivement militaires. Ils furent et sont encore, par d'aucuns, fort décriés. Les Hospitaliers par contre, bien que préparés au combat, se consacraient au service des malades, des pèlerins et des indigents. Ils firent et font encore l'admiration de beaucoup.
Ainsi s'explique l'existence à Pontaubert, à la fin du XIIe siècle, d'un « Hôtel de la commanderie. »
Il servait à la fois à la formation des personnes qui se sentaient appelées à ce service ainsi qu'à l'accueil des vieillards et des malades.
De cet hôtel subsistent quelques vestiges dont une tour et une galerie souterraine (citerne ou magasin aux provisions). Cette dernière est recouverte actuellement par l'allée de tilleuls située devant l'église, un des plus beaux monuments de l'Avallonnais.
Une « léproserie » fut associée à ladite « commanderie. » Elle s'appela ensuite « Maladière de Saint-Michel » et, en 1272, « Hôpital de Pontaubert. » Cette construction, bien que fort remaniée, ornée d'une belle fenêtre à meneau, se remarque encore sur la rive gauche du Cousin, en aval du village.
Les vrais Hospitaliers vécurent à Pontaubert jusqu'en 1658. A la suppression des Templiers en 1311, les Hospitaliers furent « nantis de leurs domaines. » Ainsi les commanderies du Saulce-d'Escolives, d'Auxerre, de Saint-Bris, de Vermenton, de Sacy, de Vallan, de Monéteau et, beaucoup plus proche, celle du Saulce d'Island, furent administrées désormais par la commanderie de Pontaubert.
Eglise de la commanderie de Pontaubert — Sources: Jack Bocar
Le curé de l'église, un religieux portant l'habit marqué de la croix, était un réel personnage. C'est lui en effet qui recevait et installait le commandeur.
Notre Dame du Saulce
La maladresse à elle seule ne crée pas un style; gardons-nous pourtant de rejeter dans l'ombre ce qui semble une oeuvre maladroite. La déformation peut être aussi un langage — et parfois plus puissant que ce que nous appelons « réalisme. » La Vierge, dite Notre Dame du Saint-Saulce (elle provient de la chapelle du même nom), par la raideur de son attitude, par les proportions qui, en réduisant le corps et en le pétrifiant dans une immobilité trop dense met en valeur le calme du visage, a tout à la fois la beauté de certaines statues archaïques — et la saveur des arts populaires... Majestueuse, elle porte sur un genou l'enfant qui bénit. Sans que le style l'en rapproche vraiment, elle s'apparente aux Vierges qui figurent aux tympans des cathédrales de Chartres, de Paris ou de Bourges. Elles furent probablement pour l'artiste une source d'inspiration, lointaine et sans doute indirecte. Car elle ne leur succède pas immédiatement: c'est par rapport à elles, une oeuvre relativement tardive du XIIIe siècle, peut-être du XIVe. Elle découvre confusément les formes de l'apparence sans parvenir ou sans souhaiter les atteindre. Car elle tente de donner au spectateur une émotion religieuse, non une émotion esthétique.
Notre Dame du Saulce — Sources: Jack Bocart
Cette église, répétons-le, est conçue pour le contentement de l'esprit. La nef, fortement rythmée, scandée par la métrique des arcades, tire sa poésie du jeu qui s'établit entre ombre et lumière. Le décor, soit parti délibéré, soit économie, est rejeté. La figure de l'homme est presque partout bannie, comme pour laisser plus lisible la logique de l'architecture: la pierre bâtie semble refuser la pierre sculptée. C'est à peine si l'on remarque la variation sensible des chapiteaux. Tous répondent, en quelque sorte, au même schéma. Seul change à chaque fois, le nombre des crochets et le degré de leur élaboration — ce qui laisse croire que certains sont plus avancés que d'autres dans leur éclosion.
Seul, le tympan fait réellement « parler » l'église. Il offre l'unique figuration religieuse qui soit ici intégrée à l'architecture. Le thème choisi est celui de la Vierge. Assise au centre en majesté, vêtue d'un manteau qui tombe jusqu'à ses chevilles, elle tient sur ses genoux l'enfant qui bénit. Deux anges émergent des nuages et forment un dais: ils viennent de poser la couronne. A droite, deux autres anges, aux ailes massives, la silhouette un peu lourde, tendent un linceul d'où la Vierge s'élève.
En haut, un ange s'apprête à la couronner: c'est l'Assomption. On reconnaît à gauche la scène de l'Adoration des Mages. Le premier roi s'est agenouillé devant le groupe de la Vierge et l'enfant, après avoir retiré sa couronne. Curieusement, l'étoile s'inscrit sur les nuages qui portent les anges. Ainsi, trois thèmes se développent au tympan, mais presque séparément. L'ensemble certes n'est exempt ni de raideur, ni de maladresse. Pour une grande part, il faut l'attribuer à de grossières restaurations qui ont altéré définitivement l'esprit de l'oeuvre.
Sources: Dépliant de d'information de l'église de Pontaubert
Chartes des Hospitaliers de Pontaubert
En 1242, Anséric de Montréal donna aux Hospitaliers de Pontaubert un demi-muid de froment sur ses tierces de Sauvigny, en stipulant qu'il pourrait l'asseoir sur ses dîmes de Montréal ou de l'Isle. C'était, ajoutait-il, pour l'amour et en considération de son frère Séguin, membre de ladite commanderie (Archives de l'Yonne).
En 1242, Aynus d'Avallon, chevalier, ayant donné aux commandeurs du Saulce d'Island un sentier à Mont-Vanant et quatre deniers censuels au même lieu, s'assura de l'approbation du sire de Montréal.
(Archives de l'Yonne, fonds de la Commanderie de Pontaubert).
En 1219. Guy, sire de Beauvoir (de Bellovisu), en 1219, il eut quelques difficultés avec A. de Coleors, de l'ordre des Templiers, au sujet du banvin de Chablis, légué à ces derniers par feu Milon de Montréal. Ce banvin fut cédé au chapitre de Saint-Martin de Tours, en échange d'un pré et d'une terre situés à Chichée.
En 1187, Anséric apaisa un différend qui s'était élevé entre Galon, abbé de Reigny, et les Templiers de Paris (Gallia christiana, XII, 462).
En 1245, André de Montréal, accorde aux frères de la Commanderie de Saint-Marc le droit de pâture dans son domaine de Nuits.
(Archives de Dijon)
Cession faite par l'ordre du Temple aux moines de Chablis. (1219)
Frater A. de Coleors, domorum milicie Templi in Francia preceptor humilis, universis ad quos presentes littere pervenerant salutem in Domino : noverit universitas vestra quod bannum vini vendidi apud Chableias quod dicebamus a domino Milone deffuncto de Monteregali nobis fuisse legatum, super quo etiam impetebamus capitulum Beati-Martini Turonis, prepositum Chableiarum, et dominum Guidonem de Monteregali, concedimus et quittamus dicto capitulo Beati-Martini Turonis. In cujus recompensationem predictum capitulum dedit et concessit nobis, annuente preposito Chableiarum, pratum et terram sitam in terragio et finagio et justicia Chichiarum, quam dictus prepositus emit ab Aremberto, cantore, cognomine de Chableiis, que nobis tenentur guarentire. Quitamus etiam sepedictum capitulum, prepositum et dominum Guidonem de Monteregali a causis super dicto banno adversus eos motis et movendis. Quod ut ratum et firmum permaneat, presentes litteras sigilli nostri munimine fecimus roborari.
Actum anno Domini M° CC° XIX°.
Archives de l'Yonne ; Cartulaire du prévôt de Chablis.
Chastellux, Henri-Paul-César. Histoire généalogique de la maison de Chastellux, pages 15, 28, 35, 45, 60, 298. Auxerre M. DCCC. LXIX - BNF
Roussemeau (89)
Commanderie de RoussemeauDépartement: Yonne, Arrondissement et canton: Sens, Commune: Marsangy — 89
Commanderie de Roussemeau
Roussemeau, ancienne commanderie de l'Hôpital. La terre et seigneurie de Roussemeau appartenait, vers le milieu du XIIe siècle, à Pierre, comte de Nevers. Par ses lettres datées de l'année 1150, Pierre, pour obtenir le salut de son âme et de celles de ses parents, fit don aux frères de l'Hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem, de sa maison de Roussemeau, « villam nostram de Roussemello », avec la justice et les dîmes, tant de Roussemeau que de Marsangis, « de Marsangiaco. » A la suite de cette donation, le comte de Nevers régla les droits et coutumes dont devaient jouir à l'avenir les hommes de Roussemeau.
A quiconque voudrait venir demeurer à Roussemeau, toute liberté et sécurité étaient promises. Les habitants qui désireraient demeurer ailleurs, pouvaient s'en aller, avec le droit d'emporter leurs meubles.
Le possesseur d'une maison à Roussemeau devait payer à l'Hôpital deux sols chaque année, pour droit de bourgeoisie, avec en outre quatre sols de cens, une mine d'avoine et une poule de coutume.
Ceux qui avaient des chevaux ou des boeufs, étaient tenus envers l'Hôpital à deux corvées de charrue par an, et à lui fournir un moissonneur.
Les habitants qui n'avaient ni chevaux ni boeufs, devaient seulement deux journées de travail.
Les plus fortes amendes étaient fixées à 60 sols; et les moindres, à 15 sols.
Outre la seigneurie de Roussemeau, les Hospitaliers possédaient, au XIIIe siècle, la prévôté de Marsangis, qu'ils avaient achetée de Guillaume de Roussemeau, et la terre de Chaulme, « terra de Calma », à Roussemeau, avec des vignes et des terres arables dans le Val-Julien, « in valle Juliani », qui leur avaient été données par un nommé Trubalde Bochu.
En 1261, nous voyons Philippe de Eglis, Grand-Prieur de France, échanger la prévôté de Marsangis et la terre de Chaulme, contre une grange ou ferme, appelée Hurtebise, avec des terres, prés, vignes et censives que lui céda alors le dit Guillaume de Roussemeau.
A la fin du XVe siècle, la commanderie de Roussemoau commençait à se relever des pertes et des dommages que les guerres lui avaient causés. La maison et la chapelle avaient été rebâties, et on tâchait de cultiver les terres qui étaient restées pendant si longtemps incultes. Durant ces temps de calamité, les habitants de Roussemeau avaient aussi beaucoup souffert, comme l'atteste le rapport de la visite prieurale de 1495: « Audit lieu, a ung villaige nommé Roussemeau, de XV à XXV habitans, reffaict nouvellement, où la commanderie a toute jurisdicion, et y a terres de domaine qui estoient en friche, et le Commandeur les faict labourer, qui donnent de prouffict 1 muid froment, et 1 muid avoinne. »
Plusieurs fiefs relevaient de la maison de Roussemeau: d'abord:
La terre et seigneurie de Bracy

La terre seigneuriale de Bourienne ou Borienne

Et la moitié de la seigneurie de Marsangis, dont l'autre moitié appartenait aux Hospitaliers.
M. Maximilien de Marsangis était, en 1786, copropriétaire avec l'Hôpital de cette dernière seigneurie. Pour éviter les inconvénients d'une possession commune, M. de Marsangis proposa au Grand-Prieur de France un échange, par lequel il lui céderait sa terre de Bracy, moyennant l'abandon par l'Hôpital de tous ses droits dans la seigneurie de Marsangis. Cette proposition fut agréée et réalisée par un acte notarié, qui porte la date du 29 juillet 1787.
Par cet acte, il fut convenu que la terre et seigneurie de Marsangis, n'ayant plus qu'un seul propriétaire, relèverait, par un seul hommage, du commandeur de Roussemeau; que la terre de Borienne et les fiefs de la Motte et des Simonets, situés au finage de Marsangis, relèveraient de la seigneurie de Marsangis, et en arrière-fiefs de l'Hôpital de Roussemeau.
Le revenu de Roussemeau était, en 1537, de 400 livres; et en 1664, de 4,900 livres. Le domaine comprenait alors plus de 400 arpents de terre de diverses natures.
Anciens Commandeurs de Roussemeau
1355. Fr. Pierre Penet.
1420. Fr. Palamede d'Orléans.
1422. Fr. Oudot Justot.
1457. Fr. André Leroy.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Sacy (89)
Domus Hospitalis SacyDépartement: Yonne, Arrondissement: Auxerre, Canton: Vermenton — 89
Domus Hospitalis Sacy
L'Hôpital de Sacy, ancienne commanderie de l'Hôpital. Il est fait mention de cette maison dans une charte de Pons, seigneur d'Argenteuil, et d'Etienne, son frère, de l'année 1208, par laquelle, avec l'agrément et du consentement de Pierre, comte d'Auxerre, et de Milon, seigneur des Noyers, ils ont donné à la maison de l'Hôpital de Sacy, « domui Hospitalis de Saciaco », le droit de pâturage pour tous les bestiaux de cette maison dans les terres qui leur appartenaient à Vermenton. Pareille concession est faite en 1209, par Iterius, seigneur de Trucy, en faveur de Guillaume du Mont, qui était alors commandeur de Sacy, « magister de Saci. »
Au XIVe siècle, il y avait dans la maison de Sacy, deux frères de l'Ordre: dont l'un était Commandeur et l'autre prêtre, desservait l'église du lieu, dont la cure était à la collation du Grand-Prieur de France.
Le Commandeur était seul seigneur de Sacy. Tous les habitants étaient ses vassaux ; et parmi les redevances dont ils étaient tenus envers lui, ils lui donnaient, comme il est dit au Livre-Vert, « pour chascun pourcel que l'on tue en ladite ville de Sacy, deux petit filez qui sont environ les nombles et de chascune beste aumaille, beuf ou vache tuez les langues, et de chascun mariage qui se faict en ladite ville un mes, c'est assavoir: une pièce de char, ung petit pain et une pinte de vin, et pevent bien valoir toutes ces choses par an, XXX sols tournois. »
La maison de Sacy était située contre le cimetière, dans la rue des Fontaines, touchant aux murs de la ville. Elle était toute en ruines et inhabitable à la fin du XVIe siècle. On ne jugea pas à propos de la rétablir ; et les cent arpents de terre qui en dépendaient, furent réunis avec les revenus seigneuriaux, à la maison de Vermenton


Ce qui restait en 1782, de la terre et seigneurie de Sacy rapportait alors 1,710 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Seigneurie de Sacy
Sacy, près de Vermenton que nous venons de citer, était une seigneurie possédée par les Hospitaliers depuis 1208.
Les habitants « burgenses de Saceio » furent affranchis dès 1236, par le frère Jean de Montgrosin, prieur de la maison de l'hôpital de Sacy.
Sources: César Lavirotte — Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne — Membre de la Société française pour la conservation des Monuments — 1852.
Sacy, conton de Vermanton.
— Sassiacum, 1390, seigneurie divisée entre l'évêque et le chapitre d'Auxerre et le commandeur de Saint-Jean de Jérusalem de la même ville (Chapitre d'Auxerre)
— Sacy était, au VIIe siècle, du pagus et du diocèse d'Auxerre, et, avant 1789, de la provincce de l'Ile de France élection de Tonnerre, et siège de deux justices: l'une appelée le bailliage hors les croix, qui dépendait de l'évêque et du chapitre d'Auxerre, et l'autre, le bailliage de la commanderie: tous deux ressort du baillaige d'Auxerre.
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Côte-d'Or, rédigé par Alphonse Roserot. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXXIV.
Sens (89)
Domus Hospitalis SensDépartement: Yonne, Arrondissement et Canton: Sens — 89
Domus Hospitalis Sens
La Maison du Temple de Coulours possédait les anciennes maisons Templières qui existaient à Sens, et qu'il se trouvait dans la même ville une autre maison provenant de l'Hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem qui, après avoir appartenu à la commanderie de Cerisiers


Cette maison était située rue Saint-Benoît, près des murs de la ville, et provenait d'un legs fait à l'Ordre par un ancien commandeur de Baugy, du nom de Barthélémy Gasteau.
Outre cette maison, la commanderie de Launay avait à Sens, au XVIIe siècle, un fief appelé « le fief du Grand-Verger », situé aussi le long des murs de la ville, et tenant à la rue par laquelle on allait de la rue des Vielles Etuves à la porte de Saint-Didier. Ce fief consistait principalement en censives et rentes foncières sur des maisons et héritages, rue Saint-Benoît, rue du Gros-Sureau et rue de la Monnaie-Nouvelle.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Vauremy (89)
Domus Hospitalis de VauremyDépartement: Yonne, Arrondissement: Sens, Canton: Sergines, commune: Molinons — 89
Domus Hospitalis Vauremy
C'était un fief situé au finage de Lailly, et dont le domaine provenait en grande partie des donations faites par les seigneurs de Plessis aux XIIe et XIIIe siècles. Déjà en 1200, les frères de l'Hôpital avaient là une grange pour renfermer leurs dîmes. Ils y ajoutèrent ensuite des bâtiments qui en firent une métairie, avec 300 arpents de terre, affermée en 1484 trois muids de grains: un tiers froment, un tiers seigle, et un tiers d'avoine. En 1604, la métairie n'existait plus ; et les terres étaient louées 200 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Vauremy, ferme, commune de Molinons
— Autrefois, fief et manoir, avec le titre de prévôté, ressort du baillage de Sens
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Yonne, rédigé par M. Max. Quantin. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. LXII.
Vermenton-L'Hopitau (89)
Domus Hospitalis Vermenton-L'HopitauDépartement: Yonne, Arrondissement: Auxerre, Canton: Vermenton, Commune: Courtenay — 89
Domus Hospitalis Vermenton-L'Hopitau
Les Hospitaliers du Saulce étaient seigneurs de la partie de cette terre qu'on nommait Vermenton-l'Hospitau.
L'ancienne léproserie de ce lieu située auprès de la rivière de Cure, leur appartenait également.
Sources: César Lavirotte — Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne — Membre de la Société française pour la conservation des Monuments — 1852.
Villeneuve-sur-Yonne (89)
Domus Hospitalis Villeneuve-Le-Roi (Villeneuve-sur-Yonne)Département: Yonne, Arrondissement: Sens, Canton: Villeneuve-sur-Yonne — 89
Domus Hospitalis Villeneuve-Le-Roi
Il dépendait de la commanderie de Roussemeau une maison, sise à Villeneuve, près de la porte de Joigny. On l'appelait vulgairement la Croix-Blanche, et aussi la Commanderie. C'était là où descendait le commandeur de Roussemeau, lorsqu'il venait à Villeneuve. Quelques arpents de vigne dépendaient de cette maison que nous trouvons louée en 1528, 9 livres tournois, mais sous la réserve faite par le Grand-Prieur de France de pouvoir, quand il le voudrait, en faire sortir le locataire, pour y placer un frère de l'Ordre.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)