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Hiérarchie des Ordres Hospitaliers, Rhodes et Malte
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Les premiers titres d'Officiers à la naissance de l'Ordre

Officiers-Divers
A côté des grands dignitaires, dont nous venons d'esquisser le rôle, le souvenir d'un certain nombre d'autres fonctionnaires nous a été conservé; ceux-ci, du reste, n'ont eu qu'une existence éphémère, et leurs attributions se sont trouvées absorbées par d'autres services; il importe ici de signaler en quelques mots le peu que nous savons de ces officiers. Presque toutes ces charges se rapportent aux premiers temps de l'Ordre, à l'époque où l'administration de l'Hôpital prenait corps, non sans de nombreux tâtonnements : la création de ces offices est le reflet de ces hésitations.

 

I. Chancelier

Au début de l'Ordre, nous avons la mention d'un chancelier, Pierre Guillaume, qui figure dans un acte du 27 juin 1126, et auquel il est fait allusion dans un document de 1168 à l'occasion d'une donation antérieure, rappelée dans celui-ci (1). Cet agent semble avoir disparu presque aussitôt après son apparition sans laisser de traces.

 

II. Bouteiiler

L'institution du bouteiller, dont nous constatons l'existence entre 1141 et 1151, et dont le nom seul indique l'objet, paraît avoir été aussi éphémère que celle du chancelier (2). Au moment où l'Ordre s'organisait, il n'est pas étonnant de rencontrer certains rouages administratifs qui disparurent quand cette organisation se fut complétée et unifiée.

 

III. Maître de l'Anerie

On rencontre, à la fin du XIIe siècle, un officier de l'Ordre appelé « magister » ou « custos asinariae » ; il est fort difficile de déterminer la nature et l'objet de ses fonctions. Que pouvait être 1' « asinaria » (3) ? La première idée qui se présente à l'esprit est que l'ânerie devait être l'écurie des bêtes de somme de l'espèce asine ou mulassière, l'emploi des ânes et des mulets étant très fréquent dans les pays d'Orient. L'examen des documents dans lesquels figure cet officier ne permet pas d'adopter cette étymologie. Partout où nous le rencontrons, il s'agit de ventes et de dons de maisons ou de terres à Jérusalem ; nous le voyons même présider à la confection du rôle des cens et dîmes dus à l'Hôpital dans cette ville (4). Cette charge n'a donc rien de commun avec le service des bêtes de somme. Dans ces conditions, nous nous sommes demandé s'il ne fallait pas faire dériver « asinaria » d'« ascinus », mot qui a le sens d'enclos, et si le « magister » ou « custos asinariae » ne serait pas le personnage préposé à l'administration des biens de l'Hôpital sis dans l'enceinte de Jérusalem, et en quelque sorte un percepteur des revenus de l'Ordre dans la ville (5).

 

IV. Maître de l'Oeuvre

Un autre fonctionnaire, dont la charge est également difficile à préciser, figure dans des actes de 1173 et 1177 relatifs à des concessions de maisons à cens, du même caractère que ceux qui mentionnent le maître de l'Anerie. C'est le « custos operis », ou maître de l'Oeuvre. Etait-il, comme dans les abbayes, un préposé aux ressources recueillies et mises en masse pour une oeuvre déterminée, l'oeuvre de l'église, de la fabrique, etc. ? On ne voit pas chez les Hospitaliers à quelle oeuvre pouvait se rattacher l'établissement de cet agent. S'agit-il plutôt d'un surveillant des bâtiments, d'un architecte ? Cela semble peu vraisemblable. Ce qui est certain, c'est que ce personnage était distinct du trésorier et de l'hospitalier, cités en même temps que lui, et que son service ne se rattachait pas à ceux de ces deux dignitaires. La seule remarque qui puisse, pour nous mettre sur la trace de ses fonctions, avoir quelque valeur, est qu'il n'apparaît que là où figure le maître de l'Anerie, et que par conséquent une certaine connexité devait exister entre les attributions de ces deux officiers (6).

 

V. Procureur

Signalons également, en 1266 et 1271, l'existence d'un procureur de l'Hôpital, résidant au siège de l'Ordre, dont les fonctions nous sont absolument inconnues. Rien, dans les actes auxquels il concourt, ne permet de préjuger ses attributions. C'était peut-être un procureur des malades, c'est à dire un officier attaché au service de l'hospitalité (7).
Sources : Joseph Delaville Le Roulx. Les Hospitaliers en Terre Sainte et à Chypre (1100-1310). Paris, E. Leroux, 1904. In-8º, XIII-440 pages.
— Vous pouvez voir le livre dans son intégralité à cette adresse : Archives.Org

 

Les Notes

1. Cartulaire, I, nº 77 et 399.
2. Voir à l'Appendice la liste des bouteillers.
3. Un auteur allemand a récemment identifié l'« asinaria » avec l'infirmerie. Il est à peine besoin de signaler l'erreur de cette interpretation. (V. Honnicke, Der Hospitalorden in der zweiten Halfte des XIIen Jahrhunderts, 8).
4. Pauli, Cod. dipl, I, 237.
5. Voir la liste de ces officiers à l'Appendice.
6. Voir à l'Appendice la liste des maîtres de l'Oeuvre.
7. 9 novembre 1266. « Frère Richart, procureur meisme de la maison » (Cartulaire, III, nº 3236). — 28 novembre 1271. « Frère Richard, procureur de la maison de l'Hospital de saint Jean de Jérusalem » (Cartulaire, III, nº 3429).

Sources : Joseph Delaville Le Roulx. Les Hospitaliers en Terre Sainte et à Chypre (1100-1310). Paris, E. Leroux, 1904. In-8º, XIII-440 pages.
— Vous pouvez voir le livre dans son intégralité à cette adresse : Archives.Org


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